Fred Forest, pionnier de l’art vidéo, crée en France dès la fin des années 1960, les premiers environnements interactifs, utilisant à la fois l’ordinateur et la vidéo. Dans sa pratique artistique, il utilise tour à tour : la presse écrite, le téléphone, le fax, la vidéo, la radio, la télévision, le câble, l’ordinateur, les journaux lumineux électroniques, la robotique, les journaux télématiques et, bien sûr, aujourd’hui l’Internet qui a augmenté sa stature et sa reconnaissance internationale.

En 1983, avec Mario Costa, titulaire de la chaire d’esthétique de l’Université de Salerne (Italie), et Derrick de Kerckhove, directeur du programme Marshall Mc Luhan de l’Université de Toronto (Canada), Fred Forest crée un groupe de recherche international sur l’esthétique de la communication auquel participent des artistes internationaux de renom comme Roy Ascott, David Rokeby et Norman White. Fred Forest, figure médiatique de la scène artistique depuis plus de trente ans, est à l’origine de deux mouvements artistiques importants, l’art sociologique et l’esthétique de la communication. Docteur d’Etat de l’Université de la Sorbonne en France et professeur émérite de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, Fred Forest est récipiendaire de nombreux prix prestigieux dont le Prix de la communication de la Biennale de Sao Paulo, il a aussi représenté la France à la Biennale de Venice et à la Documenta de Kassel. Fred Forest a publié de très nombreux livres et essais théoriques et polémiques dont : Pour un art actuel/l’art à l’heure d’Internet, 1998; Fonctionnements et dysfonctionnements de l’art contemporain : un procès pour l’exemple, 2000; Repenser l’art et son enseignement, 2004 ; De l’art vidéo au Net Art, 2004 ; l’Oeuvre-système invisible, 2005.