Le support est en bois et déjà l’œuvre d’Alireza prend dans la vie pour raconter les corps… C’est l’arbre qui donne la teinte de la peau.
Là aussi le trait est d’une finesse presqu’impudique, il dit tout des détails, des replis, des rides, des pilosités, des expressions, des inquiétudes, des beautés… ces hommes sont tous des personnages profonds, sensibles, offerts et sans défense sous la plume de l’artiste.
Est-ce que l’on rêve à l’amour, dans les rais de lumière qui trahissent une mélancolie presque palpable. Les regards sont tournés vers l’intérieur et le silence que semble imposé, le dessin résonne dans les couleurs vives du décor… Des plantes, de ci de là prennent aussi racines aux pieds des hommes, elles dansent quand le poseur rêve.
Ce qui est vertigineux c’est surtout le réalisme imaginaire du dessin, qui nous oblige à cadrer notre regard là ou jamais nous n’aurions oser regarder. Passe alors une ombre au-dessus de ces hommes livrés, aimés mais seuls.