L’artiste né à Gênes en 1963, développe depuis 1987 un travail dans l’art en expérimentant les nouveaux langages liés à la « pratique dissipative ». Il a été présenté en 1992 à Documenta IX à Kassel avec une oeuvre conçue avec Marco Formento. Il réalisa pour cette occasion un « supplemento », c’est-à-dire un supplément au catalogue, sur une invitation du commissaire italien. Il fût présenté également en 1993 à la Biennale de Venise. Il enregistre par ailleurs dans les années 90, toujours avec Marco Formento, huit « siparietti », des petits décors pour la télévision italienne, qui seront diffusés dans le programme télévision « Blob ». Ivano Sossella vit et travaille à présent en Allemagne.

A la fin des années 80, précisément en 1987, une créativité nouvelle s’est développé dans le milieu artistique italien. Abandonnant à la fois la politisation et les systèmes idéologiques absolutistes, elle s’est propagée à travers des méthodologies individuelles qui se vérifient de temps à autre, selon des modes opératoires variables et instables.

L’art peut donc s’étendre vers plusieurs langages ce qui met en cause même de métier de l’artiste  et atteint son côté, plus ironique, plus lyrique. Les deux milieux recherchent, dans une atmosphère tendue, les relations et les rapports entre la réalité et la fiction, entre le corps et l’âme individuelle et sociale.

Pour Ivano Sossella, autant que pour Lucas Vitone, Cesare Viel, Tommaso Tozzi et Filippo Falaguasta qui en 1987 s’unirent dans un mouvement nommé Arte(Dissipazione), c’est bien l’absence du tissu narratif qui manque parce que leur travail naquit comme « une recherche au-delà de l’objet et de l’art même ».

Sossella affirme « les Conceptuels avaient une vérité, pas nous ! L’art est un acte insensé et distributif, une correction constante du sens proposé et exhibé. C’est surtout une tentation suspecte ».