L’artiste Hanne Elf vit et travaille à Cologne et élabore depuis plusieurs années un questionnement autour de la notion de trace. Comme une archéologue, elle parcourt différents pays pour découvrir des témoignages de cultures passées, du début de notre civilisation, de la naissance de la peinture et de l’architecture.
En même temps elle laisse ses propres traces, transforme sa propre histoire, son enfance et elle établit une liaison avec l’époque actuelle de l’art contemporain.
L’art d’Hanne Elf se nourrit à de multiples sources qui se superposent et se mélangent, parfois très concrètement comme, par exemple, la musique qui imprègne les oeuvres qui sont présentées à Nice. Le Passé prédomine dans tout ce que cette artiste allemande entreprend et la plupart de ses oeuvres trouvent leur inspiration dans son enfance. La petite fille aux allumettes d’Andersen constitue le point de départ de la série « Eismitte », un conte qui a particulièrement marqué Hanne Elf qui s’est identifiée au personnage. Elle avait la sensation de vivre toute environnée de neige et de glace. Un parallèle avec Louise Bourgouin, qui, deux générations plus tôt, déclarait : » Toutes mes oeuvres de ces cinquante dernières années trouvent leur inspiration dans mon enfance. Il faut bannir son passé ou l’accepter. Si l’on ne peut pas l’accepter, on devient artiste. »