Paris 1959 Naissance.

Amiens 1975-1978

Apprenti céramiste, il suit les cours du soir aux Beaux-Arts d’Amiens.

Nice 1979-1995

Bien vite, il veut sortir du cadre étroit de la céramique.

Exaspéré, il jette ses créations, à peine sèches, contre un mur.

Le résultat le fascine… Quelque chose s’est ajouté à la forme première. A 19 ans, en montrant le résultat de ses «colères», un artiste du groupe Calibre33 Is it art? lui annonce qu’il est artiste et que ce qu’il produit est une oeuvre d’art. A présent artiste, il commence à peindre et à exposer ses toiles. Ben remarque ses productions et les place sous le signe de la «Figuration Libre». Assistant de Ben pendant 3 ans, il saisit que ce n’est pas sa production, mais son attitude face à elle, qui relève de l’art. De nombreuses galeries accueillent ses travaux, la Galerie Macé à Cannes, Daan Gallery à Amsterdam, la Galerie d’art Contemporain de Nice et la Villa Arson ainsi que les Musées de Toulon, de Nantes et Bologne. On peut retrouver les toiles de cette période au Musée de Saint-Etienne, au MAMAC de Nice, et à la Galerie d’art contemporain de Bologne.

Paris 1995-2018

En 1995, de retour à Paris, il découvre le polyèdre. Avec les polyèdres, toutes les formes sont présentes, en puissance, virtuellement. Enfin débarrassé de la forme ou plutôt de toute recherche formelle, il ne reste plus qu’à représenter le vide ou l’infini… Des sculptures, bien réelles, en aluminium ou en pvc, seront exposées dans des galeries,comme celles de Bob Benamou ou celle de Michel Rein à Paris, rejoindront des collections privées ou des FRAC. Les sculptures virtuelles seront présentées sur ordinateur et dès 1998 sur internet. La naissance du web va lui révéler et lui apporter un flux continu d’images et de textes, mêlant actualité, histoire, art, débats … Des films (courts et moyens métrages). Ces films sont présentés dans des festivals de cinéma expérimental et de vidéos.

En 2012, Frédéric Fenoll abandonne toute cette technologie de pointe, pour s’investir dans une nouvelle aventure, avec une plume, un pinceau, une feuille et une bouteille d’encre de Chine.

Un besoin de légèreté, de liberté ? Avec une seule ligne, il convoque les bisons de la grotte de Lascaux, la ligne du dripping de Jackson Pollock, la ligne claire d’Hergé, la ligne gravée de Dürer et de Hans Bellmer, la ligne ensanglantée de Günter Brus. Une ligne, une seule ligne continue, noire d’encre capable de représenter tous les fils de l’Univers… L’oeuvre, les oeuvres de FF sont à voir et à revoir en permanence en tenant compte de cette trajectoire unique et pluri-dimensionnelle !

Février 2019, Philippe Jais