De formation universitaire en gestion, Blandine Calendrier suit un parcours professionnel classique, tout en tutoyant les arts. Une pratique éclectique et occasionnelle s’accompagne d’un cheminement initiatique menant à la découverte de ce qu’est l’art. Un moyen d’expression dont elle s’empare à demi-mots, qui va demeurer larvé avant de définitivement s’imposer.
Sensible et ouverte au monde, elle se nourrit de tout ce qui l’entoure. Puis elle se focalise, pour en retenir l’essentiel, et y revenir encore et encore. On retrouve cette détermination dans son travail, car rien ne l’a quittée depuis son point de départ. Son travail s’inscrit dans quelques séries majeures qu’elle explore constamment en allers-retours : Bulles, Les Echos Silencieux, Forêts, Vibrations, Epiderme.
Après avoir étudié et expérimenté au sein d’ateliers, elle s’empare de sa matière de prédilection : le textile. Elle aborde également le modelage de la terre, et en 2016, s’initie à la calligraphie japonaise. Ce geste calligraphique initial, brut et instinctif, prend une autre dimension sur le papier. Expérience tactile, la matière textile prend sens en premier lieu sous ses doigts. Elle sculpte la fibre, cette fibre présente du début à la fin de nos vies. Une matière anodine jusqu’à en oublier l’importance qu’elle revêt, carapaces qui traduit l’intime de nos existences. Le processus de création est le moteur de cette expression intuitive. Il s’inscrit dans la sensibilité de tous les jours. Les formes abstraites en relief reconnectent les formes du dehors à celles du dedans, pour transfigurer ce qui est à l’intérieur en une poésie existentielle.
Technique : toile sculptée, acrylique, encre