Bernard Pourrière vit et travaille dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Au cours du XXe siècle, l’art n’a cessé de se confronter à la science et, dans les dernières décennies, aux nouvelles technologies, l’ordinateur occupant désormais une place centrale.
Il en résulte un regard différent que nous portons aux oeuvres d’art; un nouveau rapport du corps à l’oeuvre; à sa matérialisation; à sa disparition. Nous sommes fondamentalement hybrides et, nous disent les savants, cela depuis longtemps. Ce qui est nouveau, en ce début de XXIe, c’est cette conscience aiguë que nous avons d’une évolution. Jamais nous n’avons ressenti avec autant de clarté que nous faisons partie intégrante du « tout » et que nous nous transformons avec.
Nous entrevoyons ces notions d’indétermination, d’hésitations quantiques, au coeur de la matière et de l’être humain à tel point qu’il devient difficile de distinguer entre pensée et matière. Ainsi, avec le virtuel, il semble maintenant naturel de voir surgir des choses auxquelles nous avions simplement pensé.. Alors, dans ce monde où la science rejoint la fiction, où le principe d’indétermination remplace celui de la raison, où les humains peuvent perdre le contrôle de leurs machines et sur ce qu’elles produisent ou auto-produisent, les artistes à l’avant-garde de ces changements jouent un rôle très important d’annonciateurs, de gardes-fous..
Bernard Pourrière est de ceux-là. Il nous montre sans crainte et sans a priori ce qui nous attend. Pour lui, l’oeuvre est modulable, changeante, composite. Elle n’est plus fixe, ni délimitée dans le temps ou dans l’espace.